Les hôtels particuliers qui occupent le bâtiment du Musée Municipal Taurin, se trouvent dans le quartier historique de Cordoue dans la zone appelée « Judería » (Quartier Juif) sur la place de Maimónides n°1, ancienne Place des Armentas n°6. Il est contigu à droite en sortant, par la Rue de los Judíos et à gauche par l'ancienne Rue de San Bartolomé, aujourd'hui d'Averroes. L'immeuble se trouve dans la zone déclarée par l'UNESCO au Patrimoine de l'Humanité depuis 1994 et est inclus dans le Catalogue des Biens Protégés de l'Ensemble Historique de Cordoue, avec classement légal de Monument (M) type II et un niveau de Protection type B. Les éléments d'intérêt s'étendent sur l'ensemble de la construction, et plus concrètement au patio d'accès et au patio principal, façade et végétation.

L'ancienne propriété disposait d'environ 2000 m². Il présente deux étages et il est articulé autour de plusieurs patios bien différenciés et d'un jardin à l'arrière, dans la zone occupée aujourd'hui par l'actuel « Zoco » (Marché), qui faisait partie de l'ancien bâtiment.

On accède depuis la Place de Maimónides à un premier patio qui, de par sa typologie, pourrait être la porte des anciennes voitures. Au fonds de ce dernier on conserve l'ancien bâtiment réhabilité. Il présente une entrée avec un bel atrium arqué aux colonnes de l'époque romaine, avec bases et chapiteaux. Les arcs sont en briques à caractère mudéjare avec d'intéressantes faïences polychromes « torsadées », appelées de « Cuenca » du XVI siècle, recouvrant les voûtes et les pans s'unissant à l'élégante « Logia » du premier étage, également avec des colonnes, des bases et d'anciens chapiteaux. La maison continue via la zone commerciale installée dans le « Zoco ».

Au premier étage, par lequel on accède via l'escalier d'époque, l'un des salons conserve une file centrale d'arcs en briques avec des colonnes et des chapiteaux califaux, appelés guêpier, et d'un bel ajimez (fenêtre à deux ouvertures) avec une petite colonne arabe et un petit chapiteau donnant sur une petite cour du Zoco.

La porte d'accès à la Place de Maimónides, donne directement sur la grille d'entrée, à droite, des marches communiquent avec un autre bâtiment, aux niveaux de sol et de plafond différents. Ce nouvel hôtel particulier, contigu au précédent, est organisé autour d'un patio central cloîtré, avec de grands couloirs dans sa partie inférieure et des galeries au niveau supérieur. Un salon à l'étage inférieur présente un riche artisanat du bois avec canes ou croisillons baroques très postérieurs à la date de construction de la maison. Sur la façade donnant sur le patio du Zoco, il existe une grande galerie avec quatre arcs en briques avec des colonnes en marbre et à balcons, qui correspond, dans sa partie inférieure, à quatre arcs et piliers en briques.

Indépendamment de la valeur artistique du bâtiment du Musée Taurin et des collections s'y trouvant, celle-ci est renforcée de par l'histoire des habitants de l'immeuble.

La documentation historique, des archives et du Registre de la Propriété, nous a fourni la titularité de ces hôtels particuliers, appartenant aux ducs d'Almodóvar et de Hornachuelos, qui les ont reçus par droit d'aînesse de M. Juan de Góngora, Vingt-quatrième chevalier de la ville, et frère cadet du poète et Racionero de la Cathédrale M. Luis de Góngora. Ces hôtels particuliers furent habités par ses grands-parents, ses parents et par le poète Luis de Góngora avec ses frères et, en héritant le droit d'aînesse, par son frère cadet, Juan, et ses héritiers.